D’après Wilkepédia : Une femme est un être humain de sexe ou de genre féminin. Avant l’âge adulte, au stade infantile, on parle de fille. Il arrive cependant que le mot s’utilise indépendamment de l’âge.
Cette définition te suffit ? NON
Quel est le rapport des femmes, des adolescentes avec leur cycle ? C’est se frotter à une société qui prétend se soucier de toi, mais qui au final s’en contrebalance que l’on soit adolescentes, femmes en péri-ménopause ou pas. C’est d’affronter le regard de la gente masculine et devoir prouver continuellement sa propre valeur.
Etre une jeune femme, c’est souffrir tous les 28 jours !
Lorsque dame nature m’a fait un très bon cadeau, celui de mes règles à l’âge de 11 ans, j’entends encore ma maman me dire « Cà y est, tu es une femme », une hérésie !
Sans compter les douleurs qui venaient ajouter du poids au cadeau, merci dame Nature et ma maman qui précisait : « C ’est normal d’avoir mal ! » ce qui signifie qu’Etre une femme est d’avoir mal au ventre tous les 28 jours si ton cycle est régulier, ouah quelle chance ! Boum, une jolie croyante limitante est née !
Gratitudes à ma bouillote, au taxi qui me ramenait de l’école pliée en deux ! Mémorable fût le souvenir du premier tampon posé en position horizontale. Imaginez la gêne voire la douleur en marchant car bien évidemment, je n’avais pas intégré le mode d’emploi puisque cet achat était secret auprès de a mère ! J’en ris aujourd’hui tellement que c’est candide, mignon ! En revanche, cela met l’accent sur les non-dits, les injonctions du yakafocon de cette adolescence naissante sur ce qui devait se faire ou pas.
Toutefois, dans mon corps et dans ma tête, j’engrammais que c’était normal de souffrir de manière irréversible tous les mois durant ces années jusqu’à ma pré-ménopause.
Quel surnom pour vos règles ?
Par ailleurs, la liste des surnoms pour nommer les règles est presque hilarante : « les anglais ont débarqué », « les ragnagnas », « les schtroumfs ». Je rajoute également « avoir sa semaine de ketchup », «l’armée rouge est en ville », « avoir ses coquelicots », « avoir ses lunes » (plus poétique). De l’inventivité à la créativité limite sanguinolente, le mot règles gêne .
Je vous laisserai en découvrir d’autres surnoms sur le site Rejeann underwear.
Etre une jeune femme, c’est ne pas avoir de désir ou d’envies sexuelles ?
Au cours de l’année de 4ème, j’ai un souvenir lié à l’éducation sexuelle. En effet, le cours de sciences naturelles avec l’une des sœurs (eh oui, cela existait) s’est transformé en véritable comédie humoristique car l’éducation sexuelle transmise au travers de la reproduction des grenouilles était hilarante ! J’avoue être restée sur ma fin. Heureusement, depuis je me suis rattrapée !!!
Toutefois, le rire de ces adolescents fusaient sans compter par ce cours magistral. J’observais le jeu de séduction entre filles et garçons car les ado populaires et non-populaires existaient déjà. Quand un garçon me regardait, je me transformais en rouge pivoine. Malgré mes 1m73 et dotée de jolies formes, ma maturité ne suivait pas le même rythme. M’être affublée du surnom de « Sabrina » due à sa chanson et surtout à son clip sulfureux, c’était compliqué parfois d’être une jeune femme qui kiffait porter de jolis maillots de bain !
L’envie d’un baiser a attisé ma curiosité pendant quelques années. A 15 ans , jeune adolescente, j’ai eu le bonheur de partager ce premier baiser avec un garçon que je connaissais depuis déjà plusieurs années à la piscine que je fréquentais souvent et dont j’éprouvais des sentiments sans trop en mesurer les limites. Ce surcroît d’hormones de plaisir dont mon cerveau a été inondé de dopamine et d’adrénaline , c’était un moment magique qui est resté graver dans ma mémoire. Concernant la masturbation féminine, ce fût un non sujet très longtemps. Je l’ai appris bien plus tard…
Aujuord’hui, cette étape du baiser est-elle déjà désuète pour toutes ces jeunes filles ou jeunes femmes ?
Etre une jeune femme, c’est devoir faire attention à sa réputation !
Quand je lis des articles à ce sujet, je m’aperçois que rien n’a guère évolué. Quelques années plus tôt, j’étais jeune et insouciante. Le souvenir de faires la bise aux garçons vers 13/14 ans me fait sourire aujourd’hui car c’était un véritable évènement. Face à tous ces garçons pubères, c’était à celle qui faisait le plus de bisous (plutôt chaste à l’époque). Ces derniers s’amusaient à trouver toute sorte d’idée saugrenue pour regarder sous les jupes des filles. Eh oui, un grand classique !
Vers l’âge de 16 ans, je commençais à m’interroger sur le fameux grand jour où je perdrai ma virginité. Je me sentais tiraillée entre ma curiosité et ma culpabilité de simplement y penser. A écouter ma mère, je devais me mettre une camisole de force. «Ne sois pressée, tu as bien le temps pour ces choses-là !» J’adore le mot «ces choses-là» !
Porter des talons, se maquiller furent pour ma mère des éléments à être qualifié de « fille facile ». La phrase qui marque « tu ne vas être une fille facile ». Car il est clair que dans la tête de ma mère « dire oui à un garçon était d’être une fille facile. J’ai bien compris que ma réputation se jouait en fonction de quand et avec qui je dirai oui au Loup !
Les choses ont-elles changées ?
Chacun peut y répondre en fonction de son vécu. Mais, j’entends encore beaucoup de réflexions sur le fait que les jeunes adolescentes sont faciles et les garçons de vrais tombeurs alors qu’ils ont partagé la même chose, : le fruit défendu !
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